lundi 10 mars 2014

Carion - Mars 2014

Bonjour à tous,

Vous trouverez joints à ce mail le profil et le tracé de la randonnée pour ce mois de mars.

Programme:
Date: Samedi 15 février 2014 (troisième samedi)
Lieu: Carion
Départ de la randonnée : Carion
type : boucle
Distance:  11km


Comme d'habitude:
Départ du car : 6h 30 à l'école du Val
Retour : vers 13h
Participation : 10000ar
Inscription obligatoire  : jeudi 13 mars  au plus tard

J'informe déjà ceux qui se préparent pour l'UTOP qu'une deuxième sortie est prévue le samedi 22 mars 2014. ( Nous partons d'Ambatobe et prenons le parcours de l' UTOP en sens inverse. Nous laisserons nos muscles définir la distance à faire, OK!)

Salutations sportives.

vendredi 14 février 2014

Ambatonapoaka - Fev 2014

Bonjour à tous,

Ci-contre le profil et le tracé de la randonnée pour ce mois de février 2014.

Programme:
Date: Samedi 22 février 2014
Lieu: Ambatonapoaka - Arivonimamo
Départ de la randonnée : Ambatonapoaka
Arrivée : Arivonimamo
Distance:  10km
Difficultés : distance assez courte, montagne rocheuse ...

Comme d'habitude:
départ du car : 6h à l'école du Val

lundi 4 mars 2013

Montée d'Angavokely

A l’aube d’un samedi estival, il faisait sombre à 4h30 et les nuages couvraient encore le ciel. Je m’étirais comme un chat, faisant quelques exercices et échauffement des articulations au lit, je prenais tout mon temps pour savourer de ce week-end très prometteur, et très enthousiaste pour emmener d’autre nouveaux venus pour une escapade extra ordinaire. 
Dans mes pensées, il tortillait des imaginations tout le long du parcours, en faisant des visualisations sur tout ce qui peut nous arriver. Tout en savourant nos dernières aventures de l’année dernière.

De par mes expériences de la précédente édition, j’étais plus que rassuré sur la conduite à faire, les préparations physiques et morales.
Eh Hop, je me suis levé du bon pied pour entamer une superbe journée dans la nature. 

Tous me préparatifs de la veille étaient déjà prêts, tels que les équipements, sucreries, poche d’eau, sacoche, biscuits, fruits secs, baume, téléphones bien chargés  et mon incontournable reflex … qui m’attendaient sagement étalés sur la table de ma cuisine, un lieu discret et insonore pour ne pas réveiller toute la famille de mon lève-tôt et de mon brouhaha matinal.

Notre Club de randonnée Randô du Val projetait ce samedi là,  la première étape de la préparation  de l’UTOP 2013. Cette épreuve annuelle prévue au début Mai mérite une bonne préparation morale, psychologique et physique … un trajet de trail montagneux, parcourant les vallées, le long des rizières, les tahala, les vatolampy, les petites forêts, les sentiers battus et souvent accidentés promettant des longues montées et descentes.  Le parcours mesure  en tout 60Km, en partant de Mantasoa, avec un passage obligé sur la pointe de la montagne d’Angavokely et se terminant à Ambatobe.

Comme j’avais indiqué auparavant, le club a une stratégie de préparation en divisant le parcours en deux étapes. Dès le 24 Février, Bika notre Coach-Leader nous avait envoyé un mailing-list  pour la tenue de ce fameux prélude, un avant-goût pour le jour-J, Il avait mentionné que comme convenu,  deux séances de reconnaissance du parcours de l’UTOP seront prévues, tout en indiquant le détail du programme :
Départ 6h30 à Mahazo, le terminus du taxi-brousse en direction de Mantasoa, pour un frais d’environ 3.500 Ar, et réellement le frais était de 4.000 Ar.
Départ  de la randonnée prévue à 8h30, Effectivement, on l’avait commencé à 9h15 !
Parcours de l’Ermitage à Mantasoa, jusqu’à Carion, pour une distance approximative de 32km,
Retour en Taxi-brousse de Carion à Mahazo : 1500 Ar

La première étape se déroule ce 02 Mars 2013, en faisant un mi-parcours depuis Mantasoa, en passant par Andriambazaha et Mangarano,  escaladant la montagne d’Angavokely, et aboutissant la RN2 au niveau de la Commune de Carion.

J’avais pris ma douche fraîche, tout en réchauffant mon p’tit déj matinal, c’était du Vary sosoa sucré habituel, je l’entamais avec du lait.

En mettant tout mon paquetage dans une vieille sacoche marron, j’étais bien parti pour la longue randonnée.
Je voyais qu’il commençait à voir le jour, J’étais prêt à rejoindre Serge qui habitait à de l’autre colline d’Analamanga, je sortais de ma maison, j’avais laissé encore toute ma famille dans leur sommeil... Juste que mon fils aîné Heritiana avait dû sortir de son lit chaud pour m’accompagner au portail. 

Comme convenu, Serge m’attendait vers 6h,  je lui ai bippé d’un coup pour qu’il soit prévenu de mon départ, nous avions prévus d’être à mahazo avant 6h30, pour rejoindre toute l’équipe. Sitôt arrivé à Betongolo, nous faisons nos échauffements de muscle, en se rendant à pied Ampasampito , nous nous étions embarqués dans un bus pour Mahazo, qui avait encore contourné Nanisana et Ankerana pour rejoindre le terminus.

Tout retard est pénalisant, en mémoire de notre première séance de préparation de l’année dernière, on était arrivé bien avant 6h00 du matin au terminus, un taxi-brousse ne pouvait pas se remplir qu’à 9h du matin, un week-end où les passagers se font rare, notre temps était gaspillé, et notre vigueur matinale diminuait au fur et à mesure que la petite aiguille sautait d’une heure.

Entre-temps, quatre membres étaient déjà sur place, et avaient déjà leur billet en main,  j’avais contacté notre cousin Jocelyn, en lui demandant sa position, il était encore sur l’embouteillage de Besarety, et ne tardait pas à nous rejoindre aussi. 



Arrivés sur le stationnement, nous avons tout de suite pris 3 billets, heureusement il restait encore 5 places, et si on ratait ce Taxi-brousse, sûrement on attendrait 3h plus tard pour remplir un autre Taxi-brousse.
Nous étions alors sept randonneurs sur le départ de cette première séance de préparation, les uns possédaient déjà leur objectif de 60km, d’autres hésitaient encore pour ne faire que la moitié de l’UTOP. 

Equipes :

Ci-après la composition de cette expédition :
Lova l’unique femme de cette entreprise, sportive et souriante, la jeunesse de l’esprit avec ses écouteurs aux oreilles, musique du genre Slam de Sexion D’Assautt revenait souvent dans ses playlist favoris. 



Laisse-moi écrire ici quelques passages sur le lyrics qu’elle m’avait fait entendre à Carion, en attendant son cher mari :
« Ça m'touche mais j'reste debout
J'suis touché je reste debout
J'essaie de joindre les deux bouts
Ça fait mal mais j'reste debout
Ça m'touche mais j'reste debout
J'suis touché je reste debout
Mes vêtements sont plein de boue
Ça fait mal mais j'reste debout »

Très déterminée  d’aller jusqu’au bout, avec ses expériences sportives au Lycée d’Ambatobe, elle n’avait rien à rougir d’être seule parmi les hommes. Avec ses allures athlétiques et son aisance naturelle, elle a tous les atouts pour l’aventure... A la tombée de la nuit, elle était si fière de raconter à son époux Rado, qu’elle a eu une journée formidable pas comme les autres, pleine de surprise et de rebondissement.
  
Bika le meneur et fondateur du club, ne ménageait pas tous ses efforts pour faire profiter ses amis de l’ambiance de groupe, du culte du Randô sportif, et de ses airs bon enfant pour encourager ses potes. Il prodiguait mille conseils pour subvenir à tout, généreux, tolérant et disponible, il aime faire partager ses expériences de randonneurs pédestres, ou même d’autres passions dans d’autres domaines. 


Pour lui, marcher, courir et parcourir dans les grandes natures n’est pas seulement un simple mode de vie, mais une nécessite pour son entretien corporelle et sûrement pour son bien être. Ce talentueux leader, tendait la main, et possédait une grande souplesse dans la conduite de son brebis … galleux, euhh ! Je veux dire capricieux !

 Tafita le robocop, il est une référence en termes de modestie et d’humilité, pas trop bavard, par contre ses pas en disent long. Pour être le lièvre, il emboîtait le rythme, une démarche à tête et poitrine relevées, d’un pas moyen, régulier et rapide, il assurait et … cette fois-ci son compagnon habituel Sylvain n’était pas de la liste, en connaissant par cœur le chemin, il préférerait rester. Tafita avait aussi cette intention de rester à la maison, mais Bika l’avait demandé d’accompagner cette épreuve de reconnaissance.

Il est un peu particulier, notre ami Tafita, il ne portait pas de sacoches, pas de régime alimentaire, juste son pull à la hanche et une bouteille d’eau plate ! Peut-être qu’il a un secret pour se tenir sans presque manger et boire peu? J’ai pu comprendre quelque chose, peut-être en étant libre, il peut aider les autres à emporter leurs fardeaux ?

Miko le jeune de 58 ans au cœur tendre, 27 ans dans la marine marchande, il émerveille l’ambiance par ses connaissances des grandes villes du monde, en particuliers tous les grands ports et les golfes du monde lui sont familiers, un peu bavard et pas avare de récits sur sa vie, ses voyages et beaucoup d’autres sujets plus subtils. C’est aussi un amoureux de grand air.

Il est épatant par ses lourdes paires de rangers et toujours en blue jean, fidèle à ses lunettes noires même dans les poses photo, ce gars  avait perdu dans un accrochage de voyou sa casquette  Randô du Val d’UTOP 2012, confectionné par l’époux Bika-Patricia pour l’occasion. Dans une ruelle d’Ambatomitsangana, il a été tenu en échec par 3 hommes et une femme muni d’arme blanche, combattant à poing fermés, Il a fait fuir les malfrats.

Serge, le photographe et animateur de sujets, quand on ne l’entendait pas, sûrement, il devait être occupé à prendre des clichés. Il a toujours cet œil de Lynx qui lui permet d’immortaliser des scènes hors du commun, d’ailleurs cette passion lui a valu un renom légendaire pour fermer le peloton.

Apparemment lourd, mais visiblement dynamique, Serge animait par ses humours francs et parfois un peu salés ;-) D’un cran fort malgré les difficultés à surmonter, il continuait la route disait-il tant qu’il a les sourires et les humours aux lèvres.


Jocelyn est le type silencieux et efficace, il reflète l’humilité dans ses démarches, ses propos inondaient de lumière. D’une carrure petite comme la mienne, Il possédait une persévérance insoupçonnée,  même dans ses tendinites accentuées, il arrive à souffrir sans plaindre.  
 Sensationnel avec ses brodequins de ville, Bika  le surnommait le playboy de la série, toute l’équipe le saluait avec ses paires de chaussures à premières vues inappropriées mais qui lui conviennent à merveille, quand il doit répondre sur son choix après les commentaires, humblement il répondait : « faute de mieux … »





Miary, je laisse à mes amis le soin de me faire la description, s’ils le veulent ! De toute façon, j’ai assez parlé dans ces interminables lignes.


Normalement, le trail de 60km doit se faire tantôt en marche et souvent en petite foulée, et puisque  notre club est plutôt randonneur, qui favorise le côté sport, la culture et l’ambiance de groupe dans les randonnées pédestres, plutôt que le culte de la vitesse, où le gain de temps l’emporte sur le bien-être. 
Nous avons misé sur des longues marches soutenues et continues, une technique qui parait profitable pour assurer 60km à moindre usure, cette tactique consiste à établir la moindre dénivellation possible sur le rythme cardiaque, c'est-à-dire éviter autant que possible les fortes fluctuations des pulsations, autrement dit, on s’amusait à parler d’avoir un bon rapport sur le régime de notre moteur … cardiaque !
De nos performances et de nos habitudes, on arrivait à courir 10 à 15 km au plus sans interruption, sur un circuit adapté, mais de-là à faire 60 km en courant c’est purement un moyen de se faire massacrer, du moins pour nous amateurs de randonnées.

Bika portait un tee-shirt bleu spécial anti-transpiration, qui ne mouillait presque pas de la sueur. Lunettes de soleil et casquette avec queue au nuque si possible.
Il laissait ses paires de Salomon au profit d’une paire tout-terrain Quechua, polyvalent dans les gravats, terre battue, s’accrochant dans les moulures. 
Du coup j’avais compris que ma casquette, lunettes de soleil et mon short cycliste manquait à ma check-list.

Disposition :
On se disait souvent que seuls ceux qui n’ont rien à faire arrivent  à trouver des choses à faire.
Chacun a son rythme et même chacun a son propre drogue, astuce pour ce faire, on parlait que les européens ont leur propre moyen pour se doper, d’autant plus que nous aussi, nous avons nos fortifiants naturels adaptés pour chacun.
Miko misait sur de l’eau de miel avant chaque montée.
Rado parlait des sucres rapides que l’on devrait prendre dix minutes avant les grands efforts.


Bika instruisait une montée à la pointe des pieds pour optimiser les montées des pentes, tout en réchauffant les muscles avec de l’huile de katrafay, pour faire fuir les crampes. Et aimait repréter à chaque randonnées qu’il ne faut jamais attendre la soif pour boire de l’eau, cette fois-ci nos 1,5 litre d’eau plate par personne ne suffisait plus, il nous a fallu remplir nos gourdes par de l’eau de la fontaine avant la grande escalade d’Angavokely. On avait pris des bananes et un peu de Coca.

Bika partageait les pâtes de bananes et barres céréalières, tout en restant debout dans les pauses, une technique qui laisse toujours les muscles en éveille et tout en les gardant au chaud.
Jocelyn aimait partager ses beignets sucrés et mofo gasy, et s’amusait à enclencher le retardateur de son compact pour les photos de groupe. Sûrement que d’autres photos, récits, témoignages et commentaires vont rejoindre ce prélude d’écrits.

Lova partageait les raisins secs, étant habituée du canicule fort des déserts de Djibouti, elle préférait mettre des tenues blanches.
Miko aimaient acheter des kilos de bananes pour lutter contre les crampes et pour entretenir les besoins en magnésium.
Je  distribuais les pincées de sel pour éviter les crampes et compenser les repas salés manquants.  

On se disait qu’on mangeait avant que le besoin se fait sentir, on buvait avant qu’on ait soif. D’ailleurs, depuis que j’avais fait la randonnée, j’avais pris une manie  de grignoter des sucreries, et boire beaucoup d’eau avant toute montée, le bonbon et le bavardage est interdit durant l’escalade, ceux-ci coupaient le souffle.

Les courbatures étaient de loin mes soucis, vu que chaque matin, avant ma bonne journée j’avais deux semaines avant trottinait une bonne quinzaine de minute dans les hauteurs de la ville.

Ambiance :
C’était merveilleux de savoir la diversité de ce qu’on ressentait, par exemple, chacun a son goût dans ce qu’ils écoutent :
De son iPod, Lova enchaînait les slam et Techno, et reprenait fièrement les paroles.
Miko, avec les grands casques aux oreilles partageait ses préférences musicales sur les rétros de Boston, Chicago ou Bee Gees …
Je décryptais les chants d’oiseau, des cours d’eau ou même du vent
Jocelyn lui écoutait la voix de sa conscience !

Au cours du voyage, on se bavardait, on se rigolait,  parfois on prenait des cannes pour nous appuyer dans les montées et descentes. Les riverains nous saluaient avec ses sourires candides et naturels, et souvent les gens pensaient que nous sommes assez fous pour ne faire que ça,  et justement on se disait souvent, nous voilà les randonneurs qui ne trouvent pas d’autres choses à faire que d’errer dans la nature et de s’user pour rencontrer d’autres formes de vie.

Bien sûr que oui, on ne se plaint pas de nos caprices, de nos hobbies ... d’ailleurs c’est quelque chose qu’on avait cherché, c’est pour ça qu’on fait tout pour faire simple et moins contraignant possible. Les plaintes et remords sont à proscrire dans nos vocabulaires.

Tard dans la nuit, un peu plus de 21h00, Rado vient de pointer son nez avec sa fourgonnette blanche, Lova sursautait de joie pour accueillir son mari de sauveur, tant attendu depuis l’arrivée à Carion.


Il emportait un jerrican d’essence pour la Polo bleue pour subvenir en cas de besoin, les deux voitures faisaient caravane, silencieusement et sereinement tout le long de la RN2, comme un simple retour à la maison, en faisant comme s’il n’y avait rien été, tout comme si c’était d’une journée ordinaire.
Avant de me déposer, Lova m’avait soufflé qu’elle est prête pour la semi de 60km !

J’étais arrivé à 22h00 à la maison, toute la famille était déjà au lit, tout comme je l’ai quittée à l’aube le matin. Et voilà encore que mon aîné m’ouvrait le portail. Plus le temps de réchauffer de l’eau pour ma douche, tout de suite j’ai hâte de prendre mon pommeau d’eau froide pour me rafraîchir avant de me glisser sous mes draps. 

Salutations sportives ;-)